La curiosité est un vilain défaut! | LiiBR3 |

5H27

L’effraie des clochers appartenant à sa collègue de chambre cogna, à l’aide de son bec, le métal de sa cage. Le bruit résonna aux oreilles de Selena comme une énorme cloche au coup d’une vache fermière. La Poufsouffle ouvrit brutalement les yeux assourdis par ce désagréable bruit. Une lueur d’agacement dans ses yeux azurs, elle jeta un regard à sa maîtresse toujours endormis paisiblement. Elle avait de la chance, elle; elle dormait dur. Impossible de retomber dans le sommeil une fois Sely éveillée. Celle-ci chuchota bruyamment à l’oiseau :

« Ta maitresse ne t’a jamais enseigné le respect pour ceux qui dorment légers!? »

L’effraie se tut en cachant ses yeux ignorants sous son aile gauche. Le volatile paraissait effrayé. Ce n’était probablement pas la première fois que Selena le réprimandait. Lâchant un soupir bougon, Selena se tira du lit. Elle frotta ses yeux encore ensommeillés puis ouvrit les volets de son armoire. Dans celui-ci se dressait des vêtements pour tout genre d’occasion. Robe de sorcière diverse à la robe de bal extravagante. La Poufsouffle y retira un de ses accoutrements réguliers et l’enfila. Il était bien trop tôt pour que Sely aie faim. Il fallait donc qu’elle se trouve une occupation. Devoir? Elle avait le reste de la journée à rester le nez fourré dans des bouquins or l’envi n’était pas vraiment pressante.

Quelque chose attira soudainement son attention. Son dortoir était celui situé le plus près de l’entrée du repère des blaireaux. Ainsi, elle pouvait, lorsque l’occasion se présentait, tendre l’oreille pour écouter les discutions du couloir. Leurs auteurs étaient souvent des Poufsouffle mais dans certains cas il pouvait s’agir de diverse maison. Par contre à 5H38, il fallait une bonne raison pour être tenu réveillé hors de son dortoir! Selena colla son oreille au mur qui la séparait des discuteurs :

« Tu ferais mieux de te dépêcher… Si jamais…»

Ce fut tous ce que Selena put entendre. Son visage se tourna vers la grande fenêtre du dortoir où ont avait disposé un rideau pour coupé les rayons matinaux du soleil. S’approchant de la vitre, elle observa derrière le rideau. Une magnifique journée s’annonçait. Le soleil avait surplombé le territoire complet du château et aucun nuage n’obstruait la clarté du ciel. Pourquoi ne pas se réveiller avec une petite excursion? Elle ne pouvait pas nier sa curiosité à savoir qui était les fripons ayant bafouillé le règlement. Rapidement pour ne pas perdre sa cible de vue, Selena attrapa une cape noire dans son armoire puis silencieusement passa la salle commune et dériva dans le couloir.

Elle aperçu un silhouette fendre à toute allure le couloir menant à la Grande Salle. Discrètement, elle suivit l’inconnu avec une subtilité impressionnante. Ils eues rapidement rejoint la Grande Salle complètement déserte. L’individu coupa entre les tables afin de pénétrer le hall d’entrée. Selena longea les murs en s’assurant de ne pas se faire voir. L’inconnu se retourna brusquement se qui obligea Sely à se baisser rapidement derrière une armure tout près d’elle. Sa cible n’y vit que du feu. Elle continua et Selena de même. Ayant bordé le mur principal de la Grande Salle, la Poufsouffle attendit que l’individu ai pénétré le hall avant de faire pareil. Rendu à cette dernière étape, Selena prit soin de rester cacher jusqu’à ce que la personne ait poussé l’immense porte de chêne. Sely contourna les sabliers puis rattrapa de justesse la porte pour se faufiler sans bruit.

Rendu à l’extérieur, la Poufsouffle fut déçue de constater qu’elle avait complètement perdue sa cible. Par ce beau temps, elle décida de faire tout de même sa promenade. C’était moins excitant mais plus… Usuel. Selena se capuchonna puis fît six pas en direction du côté droit de l’enceinte du château formant un coin. Elle voulu continuer vers les pelouses mais une main s’agrippa à sa cape pour la rattrapier derrière le mur du coin. Une main se posa sur sa bouche évitant un cri de surprise de Selena. Le cœur de la Poufsouffle accéléra ses pulsions; l’individu n’avait peut-être pas disparu finalement.